Formé en licence Arts du Spectacle et Lettres, Maxime Taite fonde en 2023 la compagnie Caprices qu’il implante sur Angers (49) avec un groupe de jeunes comédiens angevins issus de l’ASTA. Ensemble, ils inventent un espace de travail et de recherche autour d’un langage poétique commun : l’étrange.

Oscillant entre grands textes du répertoire et écritures contemporaines, leur démarche vise à déployer une langue universelle, traversée par la poésie, pour questionner le monde et leur jeunesse.

La compagnie Caprices s’articule autour d’une esthétique théâtrale et poétique particulière, qu’ils nomment : le nouveau romantisme.

« Le “nouveau romantisme” est notre réponse à un siècle saturé d’images instantanées, de récits pressés, de vérités de surface. Nous héritons du romantisme noir la passion du vertige, le goût des abîmes, la fascination pour l’irrationnel et l’invisible, mais nous l’arrachons à ses ruines gothiques pour le planter dans notre époque : une ère de nuits électriques, de villes qui ne dorment jamais, d’âmes perdues dans la lumière artificielle.

Nous croyons à un théâtre de chair et d’âme. Un théâtre où la beauté n’est jamais lisse, où la fragilité devient force, où le clair-obscur est une langue à part entière. Nous cherchons la lumière dans la nuit, non pas la lumière éclatante, mais celle qui tremble, qui hésite, et révèle les contours de l’être. »

« Nous étendons l’obscurité pour mieux observer les chemins qui mènent à la lumière. »

« Nous rejetons le réalisme plat. Nous embrassons le réel transfiguré : un espace scénique qui amplifie les sensations, déforme les perspectives, mêle rêve et vérité jusqu’à les rendre indissociables. Nous voulons un théâtre de l’émoi, où le spectateur ne reçoit pas une leçon, mais une brûlure.

Le “nouveau romantisme” est un théâtre de la traversée : traversée de la nuit, du désir, de la solitude, des chairs et des corps. Il ne craint pas l’obscurité, il s’y installe pour y chercher ce qui nous relie.

Ce que nous poursuivons n’est pas l’illustration du monde, mais sa révélation sensible. »